Actualités Estimation et cote des peintures symbolistes
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Estimation et cote des peintures symbolistes
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Né dans les dernières décennies du XIXe siècle, le symbolisme en peinture est un mouvement singulier, à la croisée de l’art, de la littérature, de la philosophie et du spirituel. Dans un monde en pleine mutation industrielle, les symbolistes rejettent le naturalisme et le matérialisme pour explorer l’invisible, le rêve, les forces intérieures.
Souvent mystérieuses, poétiques, voire ésotériques, leurs œuvres fascinent encore aujourd’hui les collectionneurs.
Contrairement à l’impressionnisme, qui cherche à saisir les sensations immédiates de la lumière ou de la nature, le symbolisme cherche à exprimer des vérités invisibles, par le biais du mythe, de l’allégorie, de la vision intérieure.
Les thèmes récurrents incluent :
- la féminité mystique ou fatale (Salomé, Vierge, sphinge, muse),
- les visions religieuses ou spirituelles,
- la mort, le silence, la mélancolie,
- les forces psychiques, les rêves, les paysages irréels.
L’univers visuel est souvent feutré, intimiste, empreint de silence et de lenteur. La palette varie : parfois sombre et brumeuse (à la manière de Spilliaert ou Carrière), parfois lumineuse et irréelle (chez Schwabe ou Redon).
Les grands noms du symbolisme en peinture
Peintre érudit et visionnaire, Moreau mêle Bible, mythologie et Orient dans des compositions très décoratives. Ses figures — Salomé, Orphée, Hélène — se perdent dans des décors oniriques, chargés de détails symboliques. Il fut un maître pour toute une génération.
Maître du mystère, Redon passe de l’encre noire à des pastels éclatants. Il crée des visions flottantes : yeux hallucinés, figures célestes, bouquets surnaturels. Son œuvre annonce l’art moderne.
Fernand Khnopff (1858–1921)
Peintre belge majeur du symbolisme, il compose des scènes méditatives et glacées. Ses portraits (souvent de sa sœur Marguerite) baignent dans un silence métaphysique. L’architecture, le marbre, les miroirs jouent un rôle central.
Jean Delville (1867–1953)
Théoricien et peintre initié, Delville cherche à exprimer une spiritualité transcendante, influencée par l’ésotérisme, Platon et les idéaux rosicruciens. Son œuvre, monumentale, est marquée par des figures idéalisées et un sens de la composition symbolique.
Peintre et illustrateur franco-suisse, Schwabe explore l’imaginaire mystique et la femme angélique ou funèbre. Ses illustrations pour Les Fleurs du mal de Baudelaire sont parmi les plus emblématiques du symbolisme.
Plus tardif, le peintre belge Spilliaert illustre l’angoisse existentielle et l’étrangeté du quotidien. Autoportraits fantomatiques, escaliers déserts, intérieurs vides : son univers est aussi graphique que métaphysique.
Moins souvent classé parmi les symbolistes, Puvis joue néanmoins un rôle fondamental dans la genèse du mouvement. Ses fresques à la touche lisse et aux figures idéalisées influencent profondément la jeune génération.
Connu pour ses portraits brumeux aux tons sépia, Carrière peint des scènes familiales baignées dans une lumière diffuse. Sa peinture, proche de Redon, suggère plus qu’elle ne montre, et touche à l’universel.
Les Nabis : les prophètes de l’art décoratif et spirituel
À la charnière du symbolisme, du japonisme et de l’art décoratif, le groupe des Nabis (du mot hébreu « nabi », signifiant « prophète ») voit le jour à Paris autour de 1888. Formé par un cercle d’étudiants de l’Académie Julian — dont Paul Sérusier, Pierre Bonnard, Édouard Vuillard, Maurice Denis, Félix Vallotton ou encore Ker-Xavier Roussel —, ce mouvement défend l’idée que l’art ne doit pas se contenter d’imiter la nature, mais chercher à la transfigurer à travers des formes épurées, des couleurs expressives et une vision poétique ou spirituelle du monde.
Inspirés par l’enseignement de Gauguin, qu’ils rencontrent à Pont-Aven, et notamment par le petit tableau Le Talisman peint par Sérusier, les Nabis élaborent un art où le dessin est stylisé, les aplats de couleur sont larges, et les perspectives volontairement faussées. Ils rejettent le naturalisme pour privilégier une peinture synthétique, qui accorde une place centrale à la sensation, à l’intériorité et à l’émotion.
Chaque artiste développe une voie singulière : Vuillard peint des scènes intimistes aux textures fondues, Bonnard introduit la lumière dans des scènes domestiques pleines de vie, Vallotton adopte une approche plus graphique, et Maurice Denis théorise l’autonomie du tableau comme surface décorative.
Les Nabis s’intéressent également à l’art décoratif : ils créent des paravents, des papiers peints, des illustrations de livres, des vitraux, des fresques murales et des objets du quotidien. En cela, ils participent pleinement au renouveau des arts appliqués à la fin du XIXe siècle, dans l’esprit de l’Art nouveau et du mouvement Arts & Crafts.
Aujourd’hui, lles tableaux des Nabis est très recherchée par les collectionneurs. Les œuvres sur papier, dessins ou panneaux décoratifs sont également très prisés.
Vous pensez posséder une œuvre symboliste ?
Vous avez un tableau aux tonalités mystérieuses, une figure allégorique, une scène aux accents mystiques ou un dessin à l’encre évoquant un rêve ? Il est possible que vous soyez en présence d’une œuvre symboliste.
Nos experts en tableaux et dessins modernes peuvent vous accompagner pour :
- Identifier l’auteur,
- Attester de son authenticité,
- Estimer sa valeur actuelle sur le marché.
Estimation gratuite et confidentielle en 48h
Envoyez-nous des photos, indiquez les dimensions de l'oeuvre, et recevez une estimation de la valeur de votre tableau gratuitement et sous 48h. |
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Né dans les dernières décennies du XIXe siècle, le symbolisme en peinture est un mouvement singulier, à la croisée de l’art, de la littérature, de la philosophie et du spirituel. Dans un monde en pleine mutation industrielle, les symbolistes rejettent le naturalisme et le matérialisme pour explorer l’invisible, le rêve, les forces intérieures.
Souvent mystérieuses, poétiques, voire ésotériques, leurs œuvres fascinent encore aujourd’hui les collectionneurs.
Contrairement à l’impressionnisme, qui cherche à saisir les sensations immédiates de la lumière ou de la nature, le symbolisme cherche à exprimer des vérités invisibles, par le biais du mythe, de l’allégorie, de la vision intérieure.
Les thèmes récurrents incluent :
- la féminité mystique ou fatale (Salomé, Vierge, sphinge, muse),
- les visions religieuses ou spirituelles,
- la mort, le silence, la mélancolie,
- les forces psychiques, les rêves, les paysages irréels.
L’univers visuel est souvent feutré, intimiste, empreint de silence et de lenteur. La palette varie : parfois sombre et brumeuse (à la manière de Spilliaert ou Carrière), parfois lumineuse et irréelle (chez Schwabe ou Redon).
Les grands noms du symbolisme en peinture
Peintre érudit et visionnaire, Moreau mêle Bible, mythologie et Orient dans des compositions très décoratives. Ses figures — Salomé, Orphée, Hélène — se perdent dans des décors oniriques, chargés de détails symboliques. Il fut un maître pour toute une génération.
Maître du mystère, Redon passe de l’encre noire à des pastels éclatants. Il crée des visions flottantes : yeux hallucinés, figures célestes, bouquets surnaturels. Son œuvre annonce l’art moderne.
Fernand Khnopff (1858–1921)
Peintre belge majeur du symbolisme, il compose des scènes méditatives et glacées. Ses portraits (souvent de sa sœur Marguerite) baignent dans un silence métaphysique. L’architecture, le marbre, les miroirs jouent un rôle central.
Jean Delville (1867–1953)
Théoricien et peintre initié, Delville cherche à exprimer une spiritualité transcendante, influencée par l’ésotérisme, Platon et les idéaux rosicruciens. Son œuvre, monumentale, est marquée par des figures idéalisées et un sens de la composition symbolique.
Peintre et illustrateur franco-suisse, Schwabe explore l’imaginaire mystique et la femme angélique ou funèbre. Ses illustrations pour Les Fleurs du mal de Baudelaire sont parmi les plus emblématiques du symbolisme.
Plus tardif, le peintre belge Spilliaert illustre l’angoisse existentielle et l’étrangeté du quotidien. Autoportraits fantomatiques, escaliers déserts, intérieurs vides : son univers est aussi graphique que métaphysique.
Moins souvent classé parmi les symbolistes, Puvis joue néanmoins un rôle fondamental dans la genèse du mouvement. Ses fresques à la touche lisse et aux figures idéalisées influencent profondément la jeune génération.
Connu pour ses portraits brumeux aux tons sépia, Carrière peint des scènes familiales baignées dans une lumière diffuse. Sa peinture, proche de Redon, suggère plus qu’elle ne montre, et touche à l’universel.
Les Nabis : les prophètes de l’art décoratif et spirituel
À la charnière du symbolisme, du japonisme et de l’art décoratif, le groupe des Nabis (du mot hébreu « nabi », signifiant « prophète ») voit le jour à Paris autour de 1888. Formé par un cercle d’étudiants de l’Académie Julian — dont Paul Sérusier, Pierre Bonnard, Édouard Vuillard, Maurice Denis, Félix Vallotton ou encore Ker-Xavier Roussel —, ce mouvement défend l’idée que l’art ne doit pas se contenter d’imiter la nature, mais chercher à la transfigurer à travers des formes épurées, des couleurs expressives et une vision poétique ou spirituelle du monde.
Inspirés par l’enseignement de Gauguin, qu’ils rencontrent à Pont-Aven, et notamment par le petit tableau Le Talisman peint par Sérusier, les Nabis élaborent un art où le dessin est stylisé, les aplats de couleur sont larges, et les perspectives volontairement faussées. Ils rejettent le naturalisme pour privilégier une peinture synthétique, qui accorde une place centrale à la sensation, à l’intériorité et à l’émotion.
Chaque artiste développe une voie singulière : Vuillard peint des scènes intimistes aux textures fondues, Bonnard introduit la lumière dans des scènes domestiques pleines de vie, Vallotton adopte une approche plus graphique, et Maurice Denis théorise l’autonomie du tableau comme surface décorative.
Les Nabis s’intéressent également à l’art décoratif : ils créent des paravents, des papiers peints, des illustrations de livres, des vitraux, des fresques murales et des objets du quotidien. En cela, ils participent pleinement au renouveau des arts appliqués à la fin du XIXe siècle, dans l’esprit de l’Art nouveau et du mouvement Arts & Crafts.
Aujourd’hui, lles tableaux des Nabis est très recherchée par les collectionneurs. Les œuvres sur papier, dessins ou panneaux décoratifs sont également très prisés.
Vous pensez posséder une œuvre symboliste ?
Vous avez un tableau aux tonalités mystérieuses, une figure allégorique, une scène aux accents mystiques ou un dessin à l’encre évoquant un rêve ? Il est possible que vous soyez en présence d’une œuvre symboliste.
Nos experts en tableaux et dessins modernes peuvent vous accompagner pour :
- Identifier l’auteur,
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Estimation gratuite et confidentielle en 48h
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