Cote des artistes Simon
Hantaï (Peintre) |
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Simon
Hantaï [ 1922 - 2008 ]
Peintre
Estimation et cote de l'artiste
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BIOGRAPHIE DE L'ARTISTE :
Simon Hantaï naît en 1922 à Bia en Hongrie. Il entame sa formation artistique à l'École des beaux-arts de Budapest en 1941. Dès ses premières années de formation, il se montre attiré par les avant-gardes européennes et le surréalisme. En 1948, il obtient une bourse qui lui permet de voyager en Italie, puis en France. Il décide de s'installer définitivement à Paris en 1949.
Période surréaliste (1952–1955)
En 1952, il entre en contact avec André Breton en lui apportant une œuvre. Breton, impressionné, l’intègre au cercle des surréalistes. En 1953, il organise sa première exposition personnelle à la galerie À l’Étoile scellée. Hantaï réalise alors des œuvres très proches de l’univers surréaliste, où le rêve, l’inconscient et le corps prennent une place centrale. Il utilise des techniques mixtes : collages, graffitis, objets intégrés, figures organiques. Cependant, dès 1955, il prend ses distances avec le surréalisme, notamment en raison d’un désaccord intellectuel avec Breton autour de l’importance du travail de Jackson Pollock, que Hantaï admire.
Transition vers l’abstraction (1955–1960)
Après sa rupture avec le surréalisme, Hantaï explore une voie plus personnelle, inspirée par l’action painting américain, l’automatisme et la peinture gestuelle. Ses œuvres deviennent plus abstraites, marquées par une énergie du geste, des aplats colorés, des coulures et une tension entre maîtrise et spontanéité. C’est une période de transition importante où il cherche une forme picturale qui le libère de la subjectivité tout en évitant le formalisme.
L’invention du pliage (1959–1967)
C’est en 1959 que Simon Hantaï découvre la méthode du pliage comme méthode picturale, qui va marquer toute la suite de son œuvre. Il plie, froisse ou noue la toile avant d’appliquer la peinture. Une fois dépliée, l’œuvre révèle un jeu de formes aléatoires entre les zones peintes et les réserves de blanc. Ce procédé lui permet de s’effacer en tant que sujet de la peinture, de laisser le hasard et la structure du pli faire émerger la composition.
Il développe ce procédé à travers plusieurs grandes séries :
- Mariales (1960–1968) : grandes toiles aux formes biomorphiques, en hommage à la Vierge Marie, à la fois gestuelles et méditatives.
- Meuns (1967–1968) : du nom du village de Meun, en Seine-et-Marne, où il vit alors. Ces œuvres tendent vers une plus grande densité et radicalité.
- Peintures pour Pierre Reverdy (1969–1971) : inspirées par le poète mystique, elles approfondissent le rapport entre visible et invisible, peindre et ne pas peindre.
- Blancs (1972–1974) : dominées par la couleur blanche, elles renforcent la présence de la lumière et du vide dans la composition.
- Tabulas (1974 et suivantes) : compositions en grille, créées par pliage rectiligne, où le format même devient élément actif de l’œuvre.
Hantaï connaît une reconnaissance importante dans les années 1970. En 1976, le Centre Pompidou lui consacre une grande exposition. En 1982, il est choisi pour représenter la France à la Biennale de Venise. Pourtant, à cette époque où sa notoriété est à son sommet, il décide de se retirer de la scène artistique, refusant les interviews, les discours théoriques et les logiques du marché de l’art. Il se consacre à la peinture dans l’intimité, dans une posture de silence et de retrait volontaire.
Simon Hantaï vit reclus dans son atelier pendant plus de vingt ans. Il expose très peu, bien que plusieurs institutions cherchent à mettre en valeur son travail. Ce n’est qu’après sa mort, survenue le 12 septembre 2008 à Paris, que son œuvre connaît une redécouverte importante.
En 2013, une grande rétrospective lui est consacrée au Centre Pompidou, accompagnée d’un regain d’intérêt critique et institutionnel. Ses œuvres sont désormais présentes dans les plus grandes collections : Centre Pompidou, Musée d’Art moderne de la Ville de Paris, MoMA à New York, Fondation Louis Vuitton.
Loin du récit héroïque de l’artiste maudit ou du peintre médiatique, Simon Hantaï a proposé une réflexion radicale sur le geste, l’aléatoire, le vide, la lumière, la trace et l’effacement de l’ego dans l’art. Le pliage, comme méthode à la fois conceptuelle et physique, a renouvelé la peinture abstraite européenne de manière profonde et durable. MARCHÉ DE L'ARTISTE :
Estimation, prix et cote des oeuvres de Simon Hantaï
Peinture : prix & cote
- En ventes aux enchères, les peintures à l'acrylique sur toile de la série Tabula se vendent entre 50 000€ et 380 000 €.
- Les prix des peintures à l'huile sur toile de la série Meun oscillent de 60 000 € à 360 000 €.
- Les tableaux de la série Blanc sont estimés entre 80 000 € et 400 000 €.
Dessin : prix & cote
- Les prix des dessins et aquarelles de Simon Hantaï oscillent de 5 000 € à 80 000 € en fonction de la technique et du sujet. Les aquarelles de la série Blanc sont particulièrement recherchées.
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Estimations basses |
Estimations hautes |
Peintures |
60 000 € |
400 000 € |
Dessins |
5 000 € |
80 000 € |
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Quelle est la cote de Simon Hantaï en ventes aux enchères ?
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• étudie attentivement le style, la technique et la signature. • effectue des recherches approfondies afin d’établir son origine et sa provenance. • compare l'oeuvre avec d'autres productions de l'artiste afin d’attester la cohérence stylistique et technique.
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Simon Hantaï, Panse, 1964, huile sur toile, crédit photographique: Crait+Müller. |
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BIOGRAPHIE DE L'ARTISTE :
Simon Hantaï naît en 1922 à Bia en Hongrie. Il entame sa formation artistique à l'École des beaux-arts de Budapest en 1941. Dès ses premières années de formation, il se montre attiré par les avant-gardes européennes et le surréalisme. En 1948, il obtient une bourse qui lui permet de voyager en Italie, puis en France. Il décide de s'installer définitivement à Paris en 1949.
Période surréaliste (1952–1955)
En 1952, il entre en contact avec André Breton en lui apportant une œuvre. Breton, impressionné, l’intègre au cercle des surréalistes. En 1953, il organise sa première exposition personnelle à la galerie À l’Étoile scellée. Hantaï réalise alors des œuvres très proches de l’univers surréaliste, où le rêve, l’inconscient et le corps prennent une place centrale. Il utilise des techniques mixtes : collages, graffitis, objets intégrés, figures organiques. Cependant, dès 1955, il prend ses distances avec le surréalisme, notamment en raison d’un désaccord intellectuel avec Breton autour de l’importance du travail de Jackson Pollock, que Hantaï admire.
Transition vers l’abstraction (1955–1960)
Après sa rupture avec le surréalisme, Hantaï explore une voie plus personnelle, inspirée par l’action painting américain, l’automatisme et la peinture gestuelle. Ses œuvres deviennent plus abstraites, marquées par une énergie du geste, des aplats colorés, des coulures et une tension entre maîtrise et spontanéité. C’est une période de transition importante où il cherche une forme picturale qui le libère de la subjectivité tout en évitant le formalisme.
L’invention du pliage (1959–1967)
C’est en 1959 que Simon Hantaï découvre la méthode du pliage comme méthode picturale, qui va marquer toute la suite de son œuvre. Il plie, froisse ou noue la toile avant d’appliquer la peinture. Une fois dépliée, l’œuvre révèle un jeu de formes aléatoires entre les zones peintes et les réserves de blanc. Ce procédé lui permet de s’effacer en tant que sujet de la peinture, de laisser le hasard et la structure du pli faire émerger la composition.
Il développe ce procédé à travers plusieurs grandes séries :
- Mariales (1960–1968) : grandes toiles aux formes biomorphiques, en hommage à la Vierge Marie, à la fois gestuelles et méditatives.
- Meuns (1967–1968) : du nom du village de Meun, en Seine-et-Marne, où il vit alors. Ces œuvres tendent vers une plus grande densité et radicalité.
- Peintures pour Pierre Reverdy (1969–1971) : inspirées par le poète mystique, elles approfondissent le rapport entre visible et invisible, peindre et ne pas peindre.
- Blancs (1972–1974) : dominées par la couleur blanche, elles renforcent la présence de la lumière et du vide dans la composition.
- Tabulas (1974 et suivantes) : compositions en grille, créées par pliage rectiligne, où le format même devient élément actif de l’œuvre.
Hantaï connaît une reconnaissance importante dans les années 1970. En 1976, le Centre Pompidou lui consacre une grande exposition. En 1982, il est choisi pour représenter la France à la Biennale de Venise. Pourtant, à cette époque où sa notoriété est à son sommet, il décide de se retirer de la scène artistique, refusant les interviews, les discours théoriques et les logiques du marché de l’art. Il se consacre à la peinture dans l’intimité, dans une posture de silence et de retrait volontaire.
Simon Hantaï vit reclus dans son atelier pendant plus de vingt ans. Il expose très peu, bien que plusieurs institutions cherchent à mettre en valeur son travail. Ce n’est qu’après sa mort, survenue le 12 septembre 2008 à Paris, que son œuvre connaît une redécouverte importante.
En 2013, une grande rétrospective lui est consacrée au Centre Pompidou, accompagnée d’un regain d’intérêt critique et institutionnel. Ses œuvres sont désormais présentes dans les plus grandes collections : Centre Pompidou, Musée d’Art moderne de la Ville de Paris, MoMA à New York, Fondation Louis Vuitton.
Loin du récit héroïque de l’artiste maudit ou du peintre médiatique, Simon Hantaï a proposé une réflexion radicale sur le geste, l’aléatoire, le vide, la lumière, la trace et l’effacement de l’ego dans l’art. Le pliage, comme méthode à la fois conceptuelle et physique, a renouvelé la peinture abstraite européenne de manière profonde et durable. MARCHÉ DE L'ARTISTE :
Estimation, prix et cote des oeuvres de Simon Hantaï
Peinture : prix & cote
- En ventes aux enchères, les peintures à l'acrylique sur toile de la série Tabula se vendent entre 50 000€ et 380 000 €.
- Les prix des peintures à l'huile sur toile de la série Meun oscillent de 60 000 € à 360 000 €.
- Les tableaux de la série Blanc sont estimés entre 80 000 € et 400 000 €.
Dessin : prix & cote
- Les prix des dessins et aquarelles de Simon Hantaï oscillent de 5 000 € à 80 000 € en fonction de la technique et du sujet. Les aquarelles de la série Blanc sont particulièrement recherchées.
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Estimations basses |
Estimations hautes |
Peintures |
60 000 € |
400 000 € |
Dessins |
5 000 € |
80 000 € |
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Quelle est la cote de Simon Hantaï en ventes aux enchères ?
Connaître la cote d’un artiste
La cote d'un artiste est fondée sur les prix de vente de ses œuvres aux enchères. Des bases de données répertorient ces résultats, mais l’accès aux résultats de vente est payant.
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Simon Hantaï, Panse, 1964, huile sur toile, crédit photographique: Crait+Müller. |
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