Pavel Chmaroff [ 1874 - 1950 ]
Peintre
Estimation et cote de l'artiste

Paul Chmaroff (en russe Pavel Dmitrievitch Chmyrov) est un peintre russe né en 1874 à Voronej, particulièrement reconnu pour ses portraits et ses scènes de genre d’inspiration impressionniste, mêlant tradition académique russe et modernité occidentale.

Issu d’un milieu modeste, Chmaroff débute son parcours artistique à l’école du district de Voronej. En 1893, il poursuit sa formation à l’école gratuite de dessin de sa ville natale, sous la direction du peintre L. G. Soloviev. L’année suivante, en 1894, il intègre comme auditeur libre l’Académie impériale des Beaux-Arts de Saint-Pétersbourg, où il entre dans l’atelier d’Ilya Répine, l’un des plus grands maîtres russes de son temps. Il y développe un style rigoureux et expressif, centré sur l’étude du réel, tout en se consacrant avec passion à la peinture de figures et de portraits.

En 1898, il remporte son premier succès majeur avec Les Asphalteurs, qui obtient le premier prix de la Société d’encouragement des Artistes. L’année suivante, sa fresque historique Malheur aux vaincus lui vaut le titre officiel de peintre, une médaille d’or ainsi qu’une bourse d’étude pour un voyage à l’étranger. Ce séjour, qu’il entreprend entre 1900 et 1902, le conduit à travers les grandes capitales culturelles européennes : Vienne, Rome, Florence, Venise, Munich et Paris. Cette période contribue fortement à l’évolution de son style, plus libre, lumineux et influencé par les écoles européennes, notamment l’impressionnisme.

Durant la décennie 1900-1910, Paul Chmaroff s’impose comme portraitiste de renom, exécutant les portraits de nombreuses figures de la haute société russe, parmi lesquelles la grande-duchesse Maria Pavlovna, le comte Moussine-Pouchkine, le prince Youssoupoff, le ministre de la Guerre Kouropatkine, l’éditeur Alexandre Souvorine, et même le tsar Nicolas II. En 1904, il voyage en Espagne avec son ami et confrère Boris Koustodiev. La même année, son tableau La Parisienne reçoit la médaille d’or à l’exposition universelle de Saint-Louis, aux États-Unis. En 1905, En attendant le train reçoit le premier prix Alexandre III décerné par la Fondation Kouïndji, tandis que L’Année 1812 remporte le deuxième prix à l’exposition universelle de Liège.

En 1914, il est nommé membre de la commission d’acquisition des œuvres pour les musées de province par la Fondation Kouïndji. Deux ans plus tard, en 1916, il est honoré du titre d’académicien et prend la présidence du comité de l’exposition de printemps de l’Académie des beaux-arts. Cette même année, il se rend sur le front de la Première Guerre mondiale et y exécute une série de 30 dessins sur le thème de la guerre. En 1917, une première exposition est consacrée à ses tableaux, études et esquisses par la Fondation Kouïndji. Il participe ensuite aux grandes expositions de l’époque post-révolutionnaire : en 1919 à la Première exposition nationale libre d’œuvres d’art, puis à la 16e exposition de l’Union des artistes russes en 1922.

En 1923, dans un contexte politique devenu instable, Chmaroff quitte définitivement la Russie et s’installe à Rome, avant de rejoindre Paris en décembre 1924. Il y trouve rapidement sa place dans les cercles artistiques russes en exil, tout en poursuivant sa carrière en France. En 1928, il organise sa première exposition personnelle à la Galerie Charpentier à Paris, et participe à la même époque à l’exposition d’Art russe à Bruxelles. Il est ensuite présent dans plusieurs expositions à l’étranger, notamment à Belgrade et Berlin en 1930, à la galerie d’Alignan à Paris en 1931, puis à la galerie de la Renaissance en 1932. Son œuvre continue d’évoluer vers une peinture colorée, expressive, peuplée de figures féminines inspirées du folklore russe, dans un style influencé par l’impressionnisme.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Chmaroff reste actif dans les milieux culturels russes à Paris. En 1946, il participe à l’exposition « Hommage à la Victoire » organisée par l’Union des patriotes soviétiques à Paris. Il meurt à Boulogne-Billancourt en 1950.

Estimation, prix et cote des oeuvres de Pavel Chmaroff

Peinture : prix & cote

• En ventes aux enchères, les prix des tableaux de Paul Chmaroff oscillent généralement de 500 € à 4 500 €. Certaines oeuvres remarquables peuvent se vendre plus de 10 000 €.

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