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James
Tissot [ 1836 - 1902 ]
Peintre
Estimation et cote de l'artiste
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BIOGRAPHIE DE L'ARTISTE :
James Tissot, de son vrai nom Jacques-Joseph Tissot, naît en 1836, dans une famille catholique aisée. Son père, marchand de draps d'origine franc-comtoise, s’est enrichi dans le commerce textile, tandis que sa mère, modiste, baigne dans le monde de la mode et de l’élégance féminine. Cette double influence – l’industrie textile et le goût du raffinement – marquera profondément l’œuvre de l’artiste, notamment son attention méticuleuse aux costumes, aux tissus et aux accessoires dans ses tableaux.
Adolescent, Tissot est envoyé au collège jésuite de Vannes, où il côtoie notamment Auguste de Villiers de L’Isle-Adam. Malgré les attentes familiales, il choisit très tôt la voie artistique. En 1856, il s’installe à Paris pour intégrer l’École des beaux-arts, où il étudie auprès de Hippolyte Flandrin et Louis Lamothe, héritiers du classicisme d’Ingres. Il se lie d’amitié avec des artistes majeurs de son époque comme Edgar Degas, Édouard Manet, James Whistler et Alphonse Legros.
Au Salon de Paris de 1859, il expose pour la première fois sous le nom anglicisé de James Tissot, témoignant d’une anglophilie déjà bien affirmée. Il présente alors des œuvres aux accents médiévaux, inspirées notamment du peintre belge Henri Leys, qu’il a rencontré à Anvers. Son tableau La Rencontre de Faust et de Marguerite (1860), acheté par l’État, le fait rapidement reconnaître.
Au fil des années 1860, Tissot évolue vers une peinture plus moderne et réaliste. Il délaisse peu à peu les scènes historiques pour représenter la société contemporaine, en particulier la bourgeoisie élégante du Second Empire. Son œuvre devient un miroir raffiné du Paris mondain, où les femmes, souvent au centre de ses compositions, sont décrites avec un œil minutieux et une sensibilité aiguë pour les gestes, les regards, les étoffes. Les Deux Sœurs, Le Portrait de Mademoiselle L.L., ou encore Le Cercle de la rue Royale (1868) témoignent de cette période de maturité et de succès. Il est aussi l’un des premiers artistes français à intégrer des éléments japonisants dans sa peinture, comme dans La Japonaise au bain (1864).
Mais l’histoire rattrape le peintre. En 1870, Tissot s'engage comme volontaire pendant la guerre franco-prussienne, puis dans la défense de Paris lors de la Commune. Ébranlé par les événements politiques et personnels, il quitte la France en 1871 pour s’exiler à Londres, où il s’installe dans une élégante maison à St John's Wood.
Commence alors une nouvelle période faste. Fort de ses relations déjà établies en Angleterre, notamment par ses caricatures publiées dans Vanity Fair sous le pseudonyme de Coïdé, Tissot devient rapidement le peintre prisé de la haute société victorienne. Il excelle dans les scènes de genre raffinées, théâtralisées, peuplées de femmes élégantes en promenade, en bateau, ou dans des intérieurs sophistiqués. Il joue avec la lumière, les cadrages originaux, souvent inspirés par la photographie ou les estampes japonaises, et livre des œuvres comme On the Thames, The Ball on Shipboard ou encore The Gallery of H.M.S. Calcutta.
En 1875, il rencontre Kathleen Newton, une jeune Irlandaise divorcée, qui devient sa compagne et sa muse. Elle pose fréquemment pour lui, notamment dans des tableaux empreints de tendresse et de mélancolie, souvent dans le jardin ou les salons de leur maison. La mort de Kathleen, emportée par la tuberculose en 1882, bouleverse profondément Tissot. Il quitte immédiatement Londres, où il ne reviendra jamais.
De retour à Paris, il expose en 1883 et 1885 une nouvelle série de portraits féminins, La Femme à Paris, qui se distingue de sa période londonienne par une représentation plus variée des conditions sociales. L’influence de l’estampe japonaise est toujours présente dans ses cadrages audacieux et ses compositions foisonnantes.
En 1888, alors qu’il observe un tableau religieux dans l’église Saint-Sulpice, Tissot vit ce qu’il décrit comme une révélation mystique. Dès lors, il décide de consacrer la fin de sa vie à l’illustration des textes bibliques. Il effectue plusieurs voyages en Palestine et à Jérusalem, remplissant des carnets de croquis, d’observations ethnographiques et de scènes religieuses. De ce travail colossal naît une série de 365 aquarelles sur la vie de Jésus-Christ, publiées entre 1896 et 1898 en français et en anglais, et exposées avec grand succès à Paris, Londres et New York. Ces œuvres, d’une précision documentaire rare, offrent un regard incarné, presque journalistique, sur les épisodes évangéliques. Elles sont aujourd’hui conservées au Brooklyn Museum, qui les a acquises en 1900.
Tissot commence ensuite une série sur l’Ancien Testament, inachevée à sa mort. Il réalise également quelques décors religieux, notamment pour le couvent de l’Annonciation à Paris, et s’intéresse un temps à l’occultisme, suivant des séances de spiritisme et représentant des visions médiumniques dans certaines toiles.
Longtemps considéré comme un artiste mondain, trop illustratif ou trop conventionnel pour figurer dans les avant-gardes du XIXe siècle, James Tissot a été largement redécouvert à la fin du XXe siècle. En France, où il était quelque peu oublié, plusieurs expositions majeures (notamment au Petit Palais en 1985 et au musée d’Arts de Nantes en 2006) ont permis de réévaluer son importance. En 2011, le musée d’Orsay a acquis pour 4 millions d’euros son chef-d’œuvre Le Cercle de la rue Royale, signe de la reconnaissance tardive mais bien réelle de son art. MARCHÉ DE L'ARTISTE :
Estimation, cote et prix des oeuvres de James Tissot
Peinture : prix & cote
- En ventes aux enchères, les huiles sur toile de James Tissot se vendent de 2 000 € jusqu'à plus de 200 000 € pour les oeuvres remarquables.
Dessin : prix & cote
- Les prix des dessins, aquarelles et pastels sur papier de J. J. Tissot oscillent de 500 € à 15 000 €.
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Estimations basses |
Estimations hautes |
Peintures |
2 000 € |
200 000 € |
Dessins |
500 € |
15 000 € |
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Quelle est la cote de James Tissot sur le marché des ventes aux enchères ?
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• d'étudier attentivement le style, la technique et la signature. • des recherches approfondies, la consultation de catalogues raisonnés et des expertises antérieures sur l'artiste et l'œuvre afin d’établir son origine et sa provenance. • de comparer l'oeuvre avec d'autres productions de l'artiste afin d’attester la cohérence stylistique et technique.
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Photos:
- Tissot, James, La liseuse, vers 1883, dessin au pastel sur toile, CC0 Paris Musées / Petit Palais, musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris.
- Tissot, James, Le départ de l'enfant prodigue, 1863, peinture à l'huile sur toile, CC0 Paris Musées / Petit Palais, musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris.
- Tissot, James, Le retour de l'enfant prodigue, 1862, peinture à l'huile sur toile, CC0 Paris Musées / Petit Palais, musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris.
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BIOGRAPHIE DE L'ARTISTE :
James Tissot, de son vrai nom Jacques-Joseph Tissot, naît en 1836, dans une famille catholique aisée. Son père, marchand de draps d'origine franc-comtoise, s’est enrichi dans le commerce textile, tandis que sa mère, modiste, baigne dans le monde de la mode et de l’élégance féminine. Cette double influence – l’industrie textile et le goût du raffinement – marquera profondément l’œuvre de l’artiste, notamment son attention méticuleuse aux costumes, aux tissus et aux accessoires dans ses tableaux.
Adolescent, Tissot est envoyé au collège jésuite de Vannes, où il côtoie notamment Auguste de Villiers de L’Isle-Adam. Malgré les attentes familiales, il choisit très tôt la voie artistique. En 1856, il s’installe à Paris pour intégrer l’École des beaux-arts, où il étudie auprès de Hippolyte Flandrin et Louis Lamothe, héritiers du classicisme d’Ingres. Il se lie d’amitié avec des artistes majeurs de son époque comme Edgar Degas, Édouard Manet, James Whistler et Alphonse Legros.
Au Salon de Paris de 1859, il expose pour la première fois sous le nom anglicisé de James Tissot, témoignant d’une anglophilie déjà bien affirmée. Il présente alors des œuvres aux accents médiévaux, inspirées notamment du peintre belge Henri Leys, qu’il a rencontré à Anvers. Son tableau La Rencontre de Faust et de Marguerite (1860), acheté par l’État, le fait rapidement reconnaître.
Au fil des années 1860, Tissot évolue vers une peinture plus moderne et réaliste. Il délaisse peu à peu les scènes historiques pour représenter la société contemporaine, en particulier la bourgeoisie élégante du Second Empire. Son œuvre devient un miroir raffiné du Paris mondain, où les femmes, souvent au centre de ses compositions, sont décrites avec un œil minutieux et une sensibilité aiguë pour les gestes, les regards, les étoffes. Les Deux Sœurs, Le Portrait de Mademoiselle L.L., ou encore Le Cercle de la rue Royale (1868) témoignent de cette période de maturité et de succès. Il est aussi l’un des premiers artistes français à intégrer des éléments japonisants dans sa peinture, comme dans La Japonaise au bain (1864).
Mais l’histoire rattrape le peintre. En 1870, Tissot s'engage comme volontaire pendant la guerre franco-prussienne, puis dans la défense de Paris lors de la Commune. Ébranlé par les événements politiques et personnels, il quitte la France en 1871 pour s’exiler à Londres, où il s’installe dans une élégante maison à St John's Wood.
Commence alors une nouvelle période faste. Fort de ses relations déjà établies en Angleterre, notamment par ses caricatures publiées dans Vanity Fair sous le pseudonyme de Coïdé, Tissot devient rapidement le peintre prisé de la haute société victorienne. Il excelle dans les scènes de genre raffinées, théâtralisées, peuplées de femmes élégantes en promenade, en bateau, ou dans des intérieurs sophistiqués. Il joue avec la lumière, les cadrages originaux, souvent inspirés par la photographie ou les estampes japonaises, et livre des œuvres comme On the Thames, The Ball on Shipboard ou encore The Gallery of H.M.S. Calcutta.
En 1875, il rencontre Kathleen Newton, une jeune Irlandaise divorcée, qui devient sa compagne et sa muse. Elle pose fréquemment pour lui, notamment dans des tableaux empreints de tendresse et de mélancolie, souvent dans le jardin ou les salons de leur maison. La mort de Kathleen, emportée par la tuberculose en 1882, bouleverse profondément Tissot. Il quitte immédiatement Londres, où il ne reviendra jamais.
De retour à Paris, il expose en 1883 et 1885 une nouvelle série de portraits féminins, La Femme à Paris, qui se distingue de sa période londonienne par une représentation plus variée des conditions sociales. L’influence de l’estampe japonaise est toujours présente dans ses cadrages audacieux et ses compositions foisonnantes.
En 1888, alors qu’il observe un tableau religieux dans l’église Saint-Sulpice, Tissot vit ce qu’il décrit comme une révélation mystique. Dès lors, il décide de consacrer la fin de sa vie à l’illustration des textes bibliques. Il effectue plusieurs voyages en Palestine et à Jérusalem, remplissant des carnets de croquis, d’observations ethnographiques et de scènes religieuses. De ce travail colossal naît une série de 365 aquarelles sur la vie de Jésus-Christ, publiées entre 1896 et 1898 en français et en anglais, et exposées avec grand succès à Paris, Londres et New York. Ces œuvres, d’une précision documentaire rare, offrent un regard incarné, presque journalistique, sur les épisodes évangéliques. Elles sont aujourd’hui conservées au Brooklyn Museum, qui les a acquises en 1900.
Tissot commence ensuite une série sur l’Ancien Testament, inachevée à sa mort. Il réalise également quelques décors religieux, notamment pour le couvent de l’Annonciation à Paris, et s’intéresse un temps à l’occultisme, suivant des séances de spiritisme et représentant des visions médiumniques dans certaines toiles.
Longtemps considéré comme un artiste mondain, trop illustratif ou trop conventionnel pour figurer dans les avant-gardes du XIXe siècle, James Tissot a été largement redécouvert à la fin du XXe siècle. En France, où il était quelque peu oublié, plusieurs expositions majeures (notamment au Petit Palais en 1985 et au musée d’Arts de Nantes en 2006) ont permis de réévaluer son importance. En 2011, le musée d’Orsay a acquis pour 4 millions d’euros son chef-d’œuvre Le Cercle de la rue Royale, signe de la reconnaissance tardive mais bien réelle de son art. MARCHÉ DE L'ARTISTE :
Estimation, cote et prix des oeuvres de James Tissot
Peinture : prix & cote
- En ventes aux enchères, les huiles sur toile de James Tissot se vendent de 2 000 € jusqu'à plus de 200 000 € pour les oeuvres remarquables.
Dessin : prix & cote
- Les prix des dessins, aquarelles et pastels sur papier de J. J. Tissot oscillent de 500 € à 15 000 €.
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Estimations basses |
Estimations hautes |
Peintures |
2 000 € |
200 000 € |
Dessins |
500 € |
15 000 € |
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Quelle est la cote de James Tissot sur le marché des ventes aux enchères ?
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L'expertise de votre oeuvre d'art par un expert est nécessaire afin d'attester de l'authenticité de votre objet. Une expertise professionnelle nécessite:
• d'étudier attentivement le style, la technique et la signature. • des recherches approfondies, la consultation de catalogues raisonnés et des expertises antérieures sur l'artiste et l'œuvre afin d’établir son origine et sa provenance. • de comparer l'oeuvre avec d'autres productions de l'artiste afin d’attester la cohérence stylistique et technique.
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Photos:
- Tissot, James, La liseuse, vers 1883, dessin au pastel sur toile, CC0 Paris Musées / Petit Palais, musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris.
- Tissot, James, Le départ de l'enfant prodigue, 1863, peinture à l'huile sur toile, CC0 Paris Musées / Petit Palais, musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris.
- Tissot, James, Le retour de l'enfant prodigue, 1862, peinture à l'huile sur toile, CC0 Paris Musées / Petit Palais, musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris.
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