Cote des artistes Paul
Rebeyrolle (Peintre) |
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Paul
Rebeyrolle [ 1926 - 2005 ]
Peintre
Estimation et cote de l'artiste
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BIOGRAPHIE DE L'ARTISTE :
Paul Rebeyrolle, né le en 1926 à Eymoutiers en Haute-Vienne, est un peintre et sculpteur de la Nouvelle Figuration.
Issu d’un milieu modeste mais lettré, Paul Rebeyrolle est le fils de deux instituteurs, Jean Rebeyrolle et Marie Ensergueix. Très jeune, il est frappé par le mal de Pott, une forme de tuberculose osseuse qui le contraint à de longues périodes d’immobilisation. Cette épreuve le marque profondément et le corps, la souffrance et l’isolement sont autant de thèmes qui affleureront dans son œuvre. Il effectue ses études secondaires au lycée Gay-Lussac de Limoges, où il obtient un baccalauréat de philosophie, avant de s'installer à Paris en octobre 1944, peu après la Libération.
À Paris, il découvre les maîtres anciens dans les salles du Louvre – Rubens, Goya, Rembrandt, Courbet – ainsi que les courants artistiques contemporains. Rapidement, le critique Bernard Dorival le remarque pour « la robustesse de ses dons », soulignant une orientation vers un réalisme violent, où transparaît son attrait pour les grands peintres espagnols. Il peint alors des scènes dures, peuplées de paysans du Limousin, de bêtes mortes, de figures rurales pleines de rudesse et de tragique. Il fréquente La Ruche, ce foyer artistique installé dans le 15e arrondissement, où se croisent de nombreux jeunes peintres. En 1948, il réalise une grande fresque pour les abattoirs de la Villette, qui témoigne de la force expressive de sa peinture et son goût pour la matière brute.
Rebeyrolle participe activement au Manifeste de « L’Homme témoin », publié au lendemain de la guerre par le critique Jean Bouret. Ce manifeste appelle à un retour au réalisme contre les dérives formalistes et intellectuelles de l’art abstrait. Le 21 juin 1948, il expose à la galerie du Bac aux côtés de Bernard Lorjou, Yvonne Mottet, Michel Thompson, Gaston Sébire et Michel de Gallard. Ce groupe, auquel se joignent plus tard Bernard Buffet, Jean Couty, Simone Dat (qu’il épouse en 1949) et André Minaux, donne naissance au mouvement de la Jeune Peinture, dont Rebeyrolle devient l’un des fondateurs. En 1950, avec Denys Chevalier, Pierre Descargues, Philippe Cara Costea et Gaëtan de Rosnay, il lance le Premier Salon des Jeunes Peintres à la galerie des Beaux-Arts. L’Association de la Jeune Peinture est officiellement créée en 1953.
Adhérent au Parti communiste français à partir de 1953, Rebeyrolle rompt avec celui-ci en 1956, choqué par la répression soviétique en Hongrie et par l’attitude du parti face à la guerre d’Algérie. Cette rupture politique inspire son tableau À bientôt j’espère, œuvre chargée d’amertume et de désillusion. La dimension politique et critique de sa peinture, déjà perceptible, s’affirme avec force dans les années suivantes.
En 1959, de retour à Eymoutiers, il peint Planchemouton, du nom d’une rivière et d’une grange limousines. Cette œuvre monumentale, commandée par le comité de la première Biennale de Paris, est installée dans le palais des Beaux-Arts. Rebeyrolle quitte Paris en 1963 pour s’installer définitivement à la campagne, d’abord dans l’Aube, puis en Côte-d’Or, à Boudreville. Ce retrait géographique n’est pas un retrait artistique : bien au contraire, il lui permet de développer un travail de plus en plus personnel, en prise directe avec les paysages, la matière, le vivant et les formes de domination.
À partir de 1968, Rebeyrolle entame un vaste cycle de séries picturales que l’on peut qualifier de « politiques ». Ces séries, souvent monumentales, sont autant de cris visuels contre les violences de l’histoire, les injustices sociales, la science asservie, le pouvoir économique, le totalitarisme ou la manipulation génétique. Dans ces œuvres, comme Guérilleros, Coexistences, Les Prisonniers, Faillite de la science bourgeoise, Les Évasions manquées, Le Monétarisme ou Clonage, la peinture se fait matière vivante, substrat organique et terrain de révolte. Il y intègre de véritables matériaux : terre, ferraille, crin, objets trouvés. Ces ajouts confèrent à ses toiles une épaisseur physique qui relève parfois de la sculpture. La peinture devient alors un champ de bataille, où se rejouent les conflits du monde et les tensions de la chair.
Toujours fidèle à une figuration intense et souvent violente, Rebeyrolle ne s’inscrit dans aucune mode. Peu médiatisé, méconnu d’une partie des institutions, son œuvre est pourtant reconnue par des intellectuels majeurs tels que Jean-Paul Sartre ou Michel Foucault. Il est également collectionné par des personnalités comme François Pinault. En 1995, un musée consacré à son œuvre, l’Espace Paul Rebeyrolle, est inauguré à Eymoutiers. Ce lieu expose de manière permanente une sélection d’œuvres allant de 1948 jusqu’à ses dernières années. MARCHÉ DE L'ARTISTE :
Estimation, prix et cote des oeuvres de Paul Rebeyrolle
Peinture : prix & cote
- En ventes aux enchères, les tableaux de Paul Rebeyrolle se vendent de 1 500 euros à 15 000 euros.
Dessin : prix & cote
- Les prix des dessins, aquarelles et gouaches sur papier de Rebeyrolle oscillent de 600 euros à 5 000 euros.
Catégories |
Estimations basses |
Estimations hautes |
Peintures |
1 500 € |
15 000 € |
Dessins |
600 € |
5 000 € |
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BIOGRAPHIE DE L'ARTISTE :
Paul Rebeyrolle, né le en 1926 à Eymoutiers en Haute-Vienne, est un peintre et sculpteur de la Nouvelle Figuration.
Issu d’un milieu modeste mais lettré, Paul Rebeyrolle est le fils de deux instituteurs, Jean Rebeyrolle et Marie Ensergueix. Très jeune, il est frappé par le mal de Pott, une forme de tuberculose osseuse qui le contraint à de longues périodes d’immobilisation. Cette épreuve le marque profondément et le corps, la souffrance et l’isolement sont autant de thèmes qui affleureront dans son œuvre. Il effectue ses études secondaires au lycée Gay-Lussac de Limoges, où il obtient un baccalauréat de philosophie, avant de s'installer à Paris en octobre 1944, peu après la Libération.
À Paris, il découvre les maîtres anciens dans les salles du Louvre – Rubens, Goya, Rembrandt, Courbet – ainsi que les courants artistiques contemporains. Rapidement, le critique Bernard Dorival le remarque pour « la robustesse de ses dons », soulignant une orientation vers un réalisme violent, où transparaît son attrait pour les grands peintres espagnols. Il peint alors des scènes dures, peuplées de paysans du Limousin, de bêtes mortes, de figures rurales pleines de rudesse et de tragique. Il fréquente La Ruche, ce foyer artistique installé dans le 15e arrondissement, où se croisent de nombreux jeunes peintres. En 1948, il réalise une grande fresque pour les abattoirs de la Villette, qui témoigne de la force expressive de sa peinture et son goût pour la matière brute.
Rebeyrolle participe activement au Manifeste de « L’Homme témoin », publié au lendemain de la guerre par le critique Jean Bouret. Ce manifeste appelle à un retour au réalisme contre les dérives formalistes et intellectuelles de l’art abstrait. Le 21 juin 1948, il expose à la galerie du Bac aux côtés de Bernard Lorjou, Yvonne Mottet, Michel Thompson, Gaston Sébire et Michel de Gallard. Ce groupe, auquel se joignent plus tard Bernard Buffet, Jean Couty, Simone Dat (qu’il épouse en 1949) et André Minaux, donne naissance au mouvement de la Jeune Peinture, dont Rebeyrolle devient l’un des fondateurs. En 1950, avec Denys Chevalier, Pierre Descargues, Philippe Cara Costea et Gaëtan de Rosnay, il lance le Premier Salon des Jeunes Peintres à la galerie des Beaux-Arts. L’Association de la Jeune Peinture est officiellement créée en 1953.
Adhérent au Parti communiste français à partir de 1953, Rebeyrolle rompt avec celui-ci en 1956, choqué par la répression soviétique en Hongrie et par l’attitude du parti face à la guerre d’Algérie. Cette rupture politique inspire son tableau À bientôt j’espère, œuvre chargée d’amertume et de désillusion. La dimension politique et critique de sa peinture, déjà perceptible, s’affirme avec force dans les années suivantes.
En 1959, de retour à Eymoutiers, il peint Planchemouton, du nom d’une rivière et d’une grange limousines. Cette œuvre monumentale, commandée par le comité de la première Biennale de Paris, est installée dans le palais des Beaux-Arts. Rebeyrolle quitte Paris en 1963 pour s’installer définitivement à la campagne, d’abord dans l’Aube, puis en Côte-d’Or, à Boudreville. Ce retrait géographique n’est pas un retrait artistique : bien au contraire, il lui permet de développer un travail de plus en plus personnel, en prise directe avec les paysages, la matière, le vivant et les formes de domination.
À partir de 1968, Rebeyrolle entame un vaste cycle de séries picturales que l’on peut qualifier de « politiques ». Ces séries, souvent monumentales, sont autant de cris visuels contre les violences de l’histoire, les injustices sociales, la science asservie, le pouvoir économique, le totalitarisme ou la manipulation génétique. Dans ces œuvres, comme Guérilleros, Coexistences, Les Prisonniers, Faillite de la science bourgeoise, Les Évasions manquées, Le Monétarisme ou Clonage, la peinture se fait matière vivante, substrat organique et terrain de révolte. Il y intègre de véritables matériaux : terre, ferraille, crin, objets trouvés. Ces ajouts confèrent à ses toiles une épaisseur physique qui relève parfois de la sculpture. La peinture devient alors un champ de bataille, où se rejouent les conflits du monde et les tensions de la chair.
Toujours fidèle à une figuration intense et souvent violente, Rebeyrolle ne s’inscrit dans aucune mode. Peu médiatisé, méconnu d’une partie des institutions, son œuvre est pourtant reconnue par des intellectuels majeurs tels que Jean-Paul Sartre ou Michel Foucault. Il est également collectionné par des personnalités comme François Pinault. En 1995, un musée consacré à son œuvre, l’Espace Paul Rebeyrolle, est inauguré à Eymoutiers. Ce lieu expose de manière permanente une sélection d’œuvres allant de 1948 jusqu’à ses dernières années. MARCHÉ DE L'ARTISTE :
Estimation, prix et cote des oeuvres de Paul Rebeyrolle
Peinture : prix & cote
- En ventes aux enchères, les tableaux de Paul Rebeyrolle se vendent de 1 500 euros à 15 000 euros.
Dessin : prix & cote
- Les prix des dessins, aquarelles et gouaches sur papier de Rebeyrolle oscillent de 600 euros à 5 000 euros.
Catégories |
Estimations basses |
Estimations hautes |
Peintures |
1 500 € |
15 000 € |
Dessins |
600 € |
5 000 € |
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